Témoignage de Soeur Marie-Agnès, dominicaine de Monteils

Quand j’ai prononcé « jusqu’à la mort… », j’ai ressenti qu’à partir de maintenant, j’appartenais entièrement à Dieu et à la congrégation.

Interview

Le 10 août 2024, Soeur Marie-Agnès TRAN , vietnamienne a prononcé ses vœux définitifs , a la joie de nous parler de sa vocation religieuse . Voici son témoignage:

Quand est – ce que vous avez reçu l’appel du Seigneur et comment vous lui avez répondu ?

Je n’ai pas entendu l’appel direct de Dieu comme Samuel, ou les prophètes dans les Ecritures. Mais à partir de 15 ans, le désir de devenir religieuse commençait à germer en moi. Je pense que l’Esprit de Dieu soufflait en moi pour que je puisse le sentir, le laisser agir et avoir ce désir. Le Seigneur m’inspira et m’accompagna des années au lycée et à l’université ; ce désir persistait toujours en moi avec la grâce de Dieu et les bons exemples des religieuses que j’ai rencontrées. Le désir était toujours là mais des obstacles ne me manquaient pas. J’ai rencontré plusieurs difficultés pour arriver à discerner et répondre à son appel. Je me suis confié au Seigneur et lui ai demandé qu’elle était sa volonté pour moi : rentrer au couvent ou travailler dans le monde ? Finalement, j’ai décidé de tout laisser et je suis rentrée au couvent des Sœurs Dominicaines de Monteils, France, dans la paix.

Le moment où vous avez prononcé : jusqu’à la mort… Comment vous ressentiez -vous en ce moment-là ?

Quand j’ai prononcé « jusqu’à la mort… », j’ai ressenti qu’à partir de maintenant, j’appartenais entièrement à Dieu et à la congrégation. Depuis ce moment-là, je demande l’aide de Dieu pour que je puisse vivre en communion fidèlement avec le Christ et me donner toute entière dans ma vie quotidienne.

Comment reconnaissez-vous la présence de Dieu dans votre vie depuis que vous aviez l’âge de raison ?

J’ai reçu la foi dans ma famille de génération en génération ; j’ai participé à la messe et aux prières comme tout le monde dans mon village. Nous vivions dans la joie et la paix entre les amis, les voisins et les parentés ; à travers cela, je crois que Dieu était là au milieu de nous. Quand j’ai quitté ma famille pour travailler dans le Sud, la présence de Dieu était toujours avec moi bien que j’aie traversé des difficultés. Chaque étape de ma vie, j’ai rencontré un obstacle mais à travers cet obstacle une autre nouvelle porte s’ouvrait pour moi. Je crois bien que c’est la volonté de Dieu pour moi dans la vie. J’entre juste dans la nouvelle porte pour le suivre.

Quel est votre désir pour la jeunesse et la vocation ?

Je confie les jeunes au Seigneur, je Lui demande de les appeler quel que soit leur état de vie (se marier ou se consacrer). Les inspirer dans leur vie quotidienne pour qu’ils puissent entendre l’appel de Dieu et répondre à cet appel. Et vous, les jeunes, n’hésitez pas avancer avec Dieu et répondre à son appel à travers des activités paroissiennes et différentes organisations de l’Eglise. Nous avançons avec Dieu dans notre vie comme les apôtres qui jettent leur filet dans la mer en obéissant à Jésus.

Pour la vocation, n’hésitons pas à demander la volonté de Dieu dans notre vie, à nous laisser guider par l’Esprit Saint, à chercher des congrégations différentes et demander les conseils des uns et des autres pour trouver le chemin. Si nous vivons de l’intérieur dans la paix et la joie, à l’extérieur, nous trouverons le bon chemin que Dieu veut.

Sœur Marie-Agnès

Communauté de Sainte Geneviève

Paris, 5ème