Mère Marie – Anastasie
Âme vraiment limpide, Mère Anastasie cherche Dieu « droitement », « simplement », assoiffée d’oraison et enveloppée de silence, elle nous laisse l’image vivante et lumineuse d’une vie toute donnée dans la joie au service de tous.
Sa bibliographie
Alexandrine Conduché, nièce de l’abbé Gavalda, est la Fondatrice de la Congrégation des Dominicaines du Très-Saint Rosaire de Monteils. Née le 17 Novembre 1833, à Compeyre, dans les gorges du Tarn, d’une famille pauvre et de foi solide, elle bénéficie d’une scolarité précoce et relativement longue pour son époque: « Elle était complète en tout « nous rapportent les chroniques.
A quatorze ans, pour ne pas rester plus longtemps à la charge de ses parents, elle quitte Compeyre pour la cure de son oncle Artières à Tizac. L’abbé Artières, conscient des qualités intellectuelles de sa jeune nièce, décide d’ouvrir une classe pour les illettrés du village dont elle serait la maîtresse.
La compétence d’Alexandrine est aussitôt reconnue, et il faut noter qu’avec un rare bon sens, elle sait limiter son enseignement aux besoins de ses élèves. Mais ce qui lui tient le plus à cœur, c’est de transmettre à ses élèves « l’amour du Seigneur Jésus ».
En ce premier service d’Eglise, elle réalise l’unité parfaite du métier et de l’apostolat. Et Dieu l’interpelle. Sans réserve, elle répond « Oui». Son attrait le plus vif la portait à une vie religieuse de type contemplatif. Au noviciat de St-Julien d’Empare, on la surnomme « la novice sans souci » tant elle est heureuse dans la paix de ce couvent.
Mais la fondation de Bor commence et un autre de ses oncles, l’abbé Gavalda, l’attend. Elle «quitta donc Dieu pour Dieu» , devenant directrice de la nouvelle école de Bor.
A dix – huit ans, elle est déjà maîtresse des novices et naissante responsable de la communauté.
L’épreuve
La défection de Sœur Saint – Joseph, première prieure du couvent, menace de ruiner la fondation.
Au plus fort de la crise, Sœur Anastasie se prend à regretter la paix du noviciat, doute d’être bien à sa place, rêve du Carmel. Mais, après le doute et la détresse, elle s’écrie «Devrais – je rester seule, je resterai ».
A dater de ce jour, Mère Anastasie refait l’unité de la Communauté et réussit à maintenir « la douce entente des esprits et des cœurs» . Vue l’importance d’une vie fraternelle dominicaine ,très unie , Mère Anastasie insiste beaucoup sur la nécessité du travail communautaire.
Une mission fondée sur l’Amour
L’école
Très sensible à la souffrance, Mère Anastasie n’hésite pas à envoyer, dès les débuts de la fondation, les Sœurs visiter et soigner les malades après les heures de classe, les jeudis et les dimanches, et parfois une Sœur veille de jour et de nuit sur quelque malade de la paroisse. Les Sœurs apprennent ainsi le langage même de l’Evangile où l’annonce de la Parole s’accompagne toujours des mots et des gestes de la bonté.
Âme vraiment limpide, Mère Anastasie cherche Dieu « droitement », « simplement », assoiffée d’oraison et enveloppée de silence, elle nous laisse l’image vivante et lumineuse d’une vie toute donnée dans la joie au service de tous.
A sa mort, en 1878, la Congrégation comptait déjà une centaine de Sœurs et 26 maisons.